Questions de méthode
Comme la philosophie politique de Sarkozy est actuellement quelque peu en « stand by », profitons-en pour parler « méthode ». Le but des analyses ici proposées est de tenter d’identifier les grandes lignes d’une conception politique à partir des principaux discours prononcés par Sarkozy.
1) On exclura donc du corpus tout autre type d’interventions, même si elles peuvent ici ou là venir apporter des éclairages. Les discours de campagne sont également exclus de cet ensemble, puisqu’il s’agit bien d’analyser une politique confrontée à l’épreuve du feu et non d’une série de déclarations d’intentions. On sait par ailleurs que les qualités (et les idées) requises pour être élus s’avèrent souvent très différentes des qualités (et des idées ) requises pour gouverner. On l’a vu et on le voit.
2) Sur ce corpus, le principe herméneutique adopté est, comme il convient, celui de la bienveillance et de la probité : il s’agira à chaque fois de conférer le maximum d’intelligibilité et de force de conviction à la position tenue, avant d’envisager, dans un second temps, l’évaluation et, le cas échéant, la critique. Ce principe est actuellement si peu adopté dans le débat public contemporain qu’on peut légitimement défendre qu’il est devenu extrêmement original.
3) Un deuxième principe sera celui de la durée : notre culture de l’événement tend à repérer des révolutions spectaculaires à chaque instant (ce qui d’ailleurs est un assez bon indice du fait que nous tournons en rond …) ; un peu de recul en la matière sur les « dicts » du président ne saurait donc point faire de mal.
4) Enfin, l’enjeu de cette série d’analyse est aussi de tenter de comprendre la passion singulière que suscite le nouveau président. Le nombre de « Unes » de la presse française et étrangère sur cet homme manifeste quelque chose qu’il est encore assez difficile d’interpréter. L’intérêt, la vindicte, la curiosité, la détestation, … bref les commentaires se déchaînent. Pourquoi ? Est-ce que c'est de pure circonstance ou le phénomène est-il promis à durer ?
PHT
Le Collège de Philosophie est une association loi 1901, créée en 1974, héritière du Collège philosophique, fondé par Jean Wahl en 1946. Centre de recherche et de réflexion, il organise des conférences publiques en Sorbonne qui, pour certaines, ont donné lieu à publication aux éditions Grasset dans la collection « Nouveau Collège de Philosophie ». Pour obtenir le programme et s'inscrire sur la liste de diffusion, prière de s'inscrire plus bas (Follow by Email)
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1 commentaire:
Bonsoir,
Je me permets de donner un avis sur la dernière question. Ma réponse ne sera pas "philosophique", certes, mais j'en pense pas moins :-)
Si le nouveau président de la république suscite autant de réactions vives, souvent négatives, c'est parce qu'il cultive une image de people. Or, depuis 9 mois qu'il est élu, il n'a rien fait pour améliorer la condition de vie des français. Si certaines personnes dites "de droite" sont déçues de Mr. Sarkosy, c'est parce que celui ci ne tient pas ses promesses. Il a, certes, des idées qui personnellement ne me plaisent pas, mais outre cet aspect, ce que je vois surtout c'est que notre président affiche du mépris vis à vis du peuple français. Dès son élection il a donné le ton : dans une france où règne de plus en plus de pauvreté, il fete son election dans au fouquet's...Il existe hélas un fossé entre le discours protecteur de français qu'il a tenu avant son election, et son attitude extremement people après son élection. C'est cela qui suscite autant de vives réactions et deceptions. Qu'on n'adhère pas à ses reformes ou à ses idées est une chose ; etre déçu d'un président qui s'affiche en "roi" dans une france affaiblie et endettée en est une autre, peut etre meme plus grave...
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