lundi 28 novembre 2011

La Femme contemporaine

La prochaine séance du Collège de Philosophie se tiendra le

Samedi 10 décembre 2011 (14h-17h) :  
La femme contemporaine ou la fin du partage public/privé 
 
 avec Camille Froidevaux-Metterie 
 
- Université de Reims Champagne-Ardennes - IUF-


Lieu Amphi Michelet (Sorbonne - 46 rue St Jacques 75005)
entrée libre dans la limite des places disponibles.

dimanche 20 novembre 2011

Séance de dédicace le 26 novembre 2011

Pierre-Henri Tavoillot a le plaisir de vous convier à une séance de dédicace pour fêter la parution de ses deux derniers ouvrages :
Qui doit gouverner ? Une brève histoire de l'autorité, Grasset, 2011
Les femmes sont des adultes comme les autres, Ed. de l'Aube, 2011

Le Samedi 26 novembre 2011
à partir de 17h
Librairie Marelle
1, rue Perrée 75003 Paris (M° Temple ou République)

http://www.marelle.fr

lundi 7 novembre 2011

Métamorphoses de l'intergénérationnel le 14 janvier 2012


Samedi 14 janvier 2012

JOURNEE D’ETUDE
Les métamorphoses de l’intergénérationnel

Université Paris-Sorbonne
Amphi Michelet — 9h30-12h30 – 14h-16h30 [ou amphi Champollion pour la matinée]
Entrée : 46 rue Saint-Jacques 75005 Paris


            « Ainsi, non seulement la démocratie fait oublier à chaque homme ses aïeux, mais elle lui cache ses descendants et le sépare de ses contemporains ; elle le ramène sans cesse vers lui seul et menace de le renfermer enfin tout entier dans la solitude de son propre cœur. » [De la Démocratie en Amérique, II, 2e part, chap. III]

Le diagnostic semblait bien établi par Tocqueville : avec l’esprit des temps démocratiques, le lien entre générations, comme le lien social, sont voués à se distendre. L’individualisme tend à éloigner ceux qui, dans l’univers aristocratique, étaient des « prochains », qu’ils soient membres d’un même clan ou d’une même caste. Mais faut-il en déduire que le lien intergénérationnel est condamné à disparaître, voire, comme certains le proclament, que le rapport entre les  générations doit aujourd’hui être conçu sous la forme de l’opposition voire de la guerre ?

C’est sur ces questions qu’il convient de nos jours d’approfondir le diagnostic tocquevillien sur le lien intergénérationnel. Sans doute ne faut-il pas céder à un optimisme béat, mais force est tout de même de constater que, 150 ans après La Démocratie en Amérique, l’exigence de transmission n’a pas disparu, les liens familiaux, bien que reconfigurés, ne sont pas affaiblis, le souci de la solidarité ne cesse d’occuper l’agenda politique. On assiste à des formes nouvelles, souvent informelles, de solidarité de proximité, dont les aidants bénévoles sont l’une des manifestations les plus remarquables. S’agit-il là d’ultimes et archaïques résistances à l’individualisme marchand condamnées à s’effacer à brève échéance ou, au contraire, de signe d’une métamorphose du lien intergénérationnel ?

L’intention de cette journée d’étude, co-organisée par le Collège de Philosophie et l’Observatoire de l’intergénérationnel, avec le soutien du Campus Lab de la Macif/Maif/Mutuelle des motards et de l’Equipe d’Accueil 3559 « Rationalités contemporaines » de la Sorbonne, est d’explorer cette seconde hypothèse.

Plus précisément, il s’agira d’abord de repérer les éléments qui autorisent à refuser, malgré toute sa séduction, le scénario partiel et réducteur d’une « lutte des générations ». Ensuite, il faudra tenter de mettre au jour, à partir d’un essai de topographie du lien, les mécanismes contemporains de reconfiguration de l’intergénérationnel : comment ce lien parvient-il à se retisser non pas du haut d’une contrainte sociale déconsidérée, mais du bas des exigences de l’individu lui-même ?  Enfin, cette journée entendra réfléchir sur les leviers politiques, économiques et sociaux qui permettraient d’étayer et de renforcer cette reconfiguration en cours, tant à propos des solidarités primaires et familiales qu’à propos des solidarités secondaires.

Comité scientifique : Claudine Attias-Donfut (sociologue, CNAV), Eric Deschavanne (philosophe, Conseil d’Analyse de la société, Collège de Philosophie), Serge Guérin (sociologue, ESG MS), André Masson (économiste, EHESS – Ecole Economique de Paris), Pierre-Henri Tavoillot (philosophe, Paris IV-Collège de Philosophie, EA 3559), Cécile Van de Velde (sociologue, EHESS), Juliette Weber (Campus Lab.)

Le programme détaillé sera communiqué prochainement

vendredi 21 octobre 2011

Première séance du Collège de Philosophie : le samedi 19 novembre

Chers amis du Collège,
La première séance du programme de l'année aura lieu le samedi 19 novembre 2011 de 14h à 17h dans l'amphi Michelet de la Sorbonne (entrée au 46 rue St Jacques, 75005 Paris) - 

Qui doit gouverner en démocratie ? 

Avec Marcel Gauchet (EHESS), Eric Deschavanne (CAS, Collège de Philosophie) & Pierre-Henri Tavoillot (Paris IV, Collège de Philosophie)

à l'occasion de la parution du livre de Pierre-Henri Tavoillot, Qui doit gouverner ? Une brève histoire de l'autorité, Grasset (parution le 3 novembre 2011).


Entrée libre dans la limite des places disponibles


lundi 12 septembre 2011

Le sens de l'âge

Nous vous recommandons très vivement d'aller voir un film sublime sur « Le sens de l'âge ». Il s'agit d'un documentaire, subtil, beau et fin, qui fait le portrait de cinq « vieux » d'horizons différents et écoute leurs réflexions — profondes et vraies — sur l'âge, la vieillesse, l'amour et la mort. A ne pas manquer !

Un film de Ludovic VIROT
Durée : 1h15
Sortie en salle le 14 septembre 2011
Pour toutes infos : www.lesensdelage.com

mercredi 29 juin 2011

Les Rendez-vous de la rentrée (Le 24 septembre 2011)

Journée d'étude (24 septembre 2011) - organisée par Hélène L'Heuillet (Paris IV)

La famille et ses évolutions contemporaines : enjeux éthiques, politiques, psychiques

Amphi Michelet (Université Paris-Sorbonne) -  Entrée par la rue St Jacques (75005 Paris)

Inscription obligatoire : helene.lheuillet@paris-sorbonne.fr

 PROGRAMME

Journée d’étude organisée dans le cadre de l’équipe d’accueil « Rationalités contemporaines »

Accueil : 9H-9H30

*Matin 9H30-12H30*

Hélène L'Heuillet : Introduction

Alain Renaut, philosophe : « La fraternité : éthique familiale, éthique
sociale, éthique globale »

Pierre-Henri Tavoillot, philosophe : « La guerre des âges n’aura pas
lieu. Remarques sur l’actualité de la philosophie de la famille »

Jean-Pierre Lebrun, psychanalyste : « La famille humanise-t-elle
toujours ? »

*Après-midi 14H30-18H00*

Danièle Weiss : Introduction

Michelle Perrot, historienne : « La chambre d’enfant dans l’espace
familial »

Sylvie Cadolle, sociologue : « Résidence alternée : la fin de la
différence entre père et mère ? »

Irène Théry, sociologue : « Peut-on instituer l’engendrement avec tiers
donneur ? »

Charles Melman, psychanalyste : « Famille, je vous haime »

mardi 14 juin 2011

Rendez-vous en septembre 2011 !

Chers collégiens de philosophie !

Au terme de cette année riche et variée, l'équipe du Collège tient à remercier son public pour sa présence massive et active !
Le programme de l'année 2011/2012 est désormais en cours d'élaboration. Il sera disponible dans le courant du mois de septembre. Les séances reprendront en novembre 2011.

Nous vous souhaitons un bel été
L'équipe du Collège de Philosophie

mardi 24 mai 2011

Philosophie et politique de la jeunesse

La dernière conférence publique de l'année universitaire aura lieu ce Samedi 28 mai (Sorbonne, amphi Michelet, 14h-17h : entrée au 46 rue Saint Jacques) sur Philosophie et politiques de la jeunesse.
Nous aurons le plaisir de recevoir Martin HIRSCH, Directeur de l'Agence Française pour le Service Civique.
Il échangera avec Eric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot du Collège de Philosophie.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

dimanche 1 mai 2011

ANNULATION DE LA SEANCE DU 7 MAI !!!

Chers amies et amis du COLLEGE DE PHILOSOPHIE,

Nous sommes au regret d'annoncer l'annulation de la séance du 7 mai 2011 consacrée au « Nouveau désordre intellectuel ».

La prochaine séance de notre cycle se tiendra le SAMEDI 28 MAI (14h-17h) : PHILOSOPHIE ET POLITIQUES DE LA JEUNESSE avec comme invité principal MARTIN HIRSCH.

Débats animés par Eric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot

mercredi 30 mars 2011

Déclin de l’Occident ?

Chronique de P.-H. T parue dans La Tribune, le 23/03/2011

    Voilà dix ans que l’histoire du monde ne cesse de s’accélérer. Depuis le 11 septembre 2001 exactement, quand, après avoir cru un bref instant à la fin de l’histoire, on perçut soudain l’augmentation de la fréquence des événements planétaires. Depuis tous ou presque, semblent attester le scénario d’un déclin de l’Occident. Le 11 septembre apparut ainsi comme la contestation radicale du modèle démocratique ouvrant la perspective d’un choc des civilisations. Le 15 septembre 2008, début révélé de la crise financière, fut interprété comme le commencement la débâcle du capitalisme et l’affaiblissement de l’hyperpuissance américaine, mise en échec sur tous les fronts. Depuis le 11 mars 2011, enfin, nous assistons à la pire catastrophe qu’ait connu un pays développé, obligé de reconnaître aussi bien face à une nature déchaînée que face à ses propres créations technologiques : no, we cannot ! La modernité occidentale serait ainsi ébranlée dans ses trois contributions majeures, historico-mondiales : la démocratie, le capitalisme et la techno-science. L’hubris (la démesure) d’une maîtrise par l’homme de son destin semble trouver dans ces trois coups du sort sa punition et son terme. Requiem in pace : l’Occident est fini !
    Voilà ce que nous allons entendre dans les prochains jours. C’est beau, c’est crépusculaire, c’est tragique ! Mais est-ce exact ? C’est ce dont on peut douter, et en tout cas discuter pour au moins trois raisons.
    1) D’abord, dans la série actuelle, il y a au moins une bonne nouvelle : les révolutions arabes. Certes, on ne sait pas encore ce que cela va donner, et il se pourrait bien que, pour certaines, elles soient ou étouffées dans l’œuf ou peu libérales dans leurs motifs. Mais il n’empêche que, pour la première fois depuis dix ans, l’islamisme radical paraît ringard et dépassé. A l’inverse, l’attrait pour le libéralisme politique et pour les valeurs démocratiques n’a jamais semblé aussi puissant. Et ici, ce n’est pas le Nord (ou l’Occident) qui convertit (croisade), impose (colonialisme) ou exporte (impérialisme) son modèle, mais c’est le Sud (ou l’Orient) qui se dirige de lui-même vers le lieu de « rendez-vous des civilisations » (Youssef Courbage et Emmanuel Todd, seuil, 2007) en inventant son propre chemin.
    2) Ensuite, l’exigence qui se manifeste à travers ces trois séries d’événements ne tend certainement pas vers un fatalisme satisfait ou une volonté de « lâcher prise », mais au contraire vers un surcroît de maîtrise. Les crises actuelles, qu’elles soient politiques, économiques ou environnementales, ne suggèrent pas qu’il faille arrêter la démocratie, le capitalisme ou la science, mais elles invitent au contraire à être davantage démocrate, plus efficacement et sagement capitaliste et, encore plus scientifique, pour tenter de mesurer les risques et les périls de nos propres actions. Il faudra, plus que jamais, dans les débats à venir se méfier des séductions de la Révolution ou des oripeaux de la pensée réactionnaire (cumulables d’ailleurs dans l’espoir impuissant et douteux d’une révolution conservatrice), pour se consacrer à la seule tâche qui mérite d’être accomplie et qui est assez difficile comme cela : la réforme.
    3) De ce point de vue, l’urgence est la gouvernance mondiale : ou comment piloter de manière plurielle une modernité et une planète qui tend à être de plus en plus commune ? C’est le grand défi de la mondialisation, celui d’une justice globale, d’une prospérité partagée et durable, d’une démocratie planétaire. Dans ce formidable challenge, l’Occident doit se garder autant du doute que de l’arrogance, qui sont ses deux tentations perpétuelles. Mais on oublie trop souvent qu’il n’est aucune idée plus consubstantielle à l’Occident que celle du déclin de l’Occident. Qu’elle fleurisse encore et toujours est donc plutôt un signe de bonne santé !

samedi 5 mars 2011

Séance philosophie de la Méditerranée

La séance du Collège de Philosophie sur Philosophie de la Méditerranée (Henri Guaino, Alain Cabras) est confirmée à 14h30-17h dans l'Amphi Michelet de la Sorbonne (entrée par la rue Saint Jacques).

mardi 8 février 2011

La guerre des âges n’aura pas lieu !

Chronique de P-H Tavoillot parue dans La Tribune, le 24/12/2010

Comme chaque année, les fêtes de noël vont sceller les retrouvailles familiales, pour le meilleur comme pour le pire. Il y aura les réveillons, les cadeaux, la joie d’être ensemble, mais aussi le retour des jalousies, le bruit sourd des non-dits … et les discussions politiques à la fin d’un repas qui avait pourtant si bien commencé ! Bref un petit condensé, très révélateur de la vie familiale d’aujourd’hui. C’est donc l’occasion rêvée de revenir sur un thème qui a pris de l’ampleur dans l’espace public ces dernières semaines, notamment lors du débat sur les retraites, à savoir l’idée d’une guerre des âges ou des générations actuelle ou à venir. Après la lutte des classes, des races ou des sexes, voici que serait venu le temps d’un nouveau conflit, dont certains nous annoncent, depuis quelques temps déjà, qu’il sera d’une violence inouïe.
Trois phénomènes massifs plaident aujourd’hui pour un tel scénario. Il y a d’abord la structure du travail en France, où ceux qui ont les places — disons les adultes salariés — s’attachent aussi bien à empêcher les jeunes d’entrer qu’à pousser les vieux dehors. Il y a ensuite le fonctionnement de l’Etat-providence, qui voit une génération bénie — celle de Mai 68 — bénéficiaire des allocations familiales du temps de sa jeunesse et de généreuses retraites du temps de sa vieillesse, se heurter à une génération maudite, née dans la crise et sans garantie pour son avenir (voir ici les travaux de Louis Chauvel). Il y a enfin le vieillissement général de la population — et de l’électorat — qui favorisera à n’en pas douter les arbitrages politiques à destination des personnes âgées et au détriment de la jeunesse. Tout cela réuni nous promet des lendemains qui déchantent et des conflits violents, lorsque la prise de conscience des injustices intergénérationnelles viendra et, avec elle, l’heure de solder les comptes.
Tout cela, sans conteste, est juste ; mais est-ce complet ? Peut-on en tirer notamment l’annonce d’une guerre inévitable ? Voilà un pronostic qui me paraît non seulement contestable d’un point de vue sociologique, mais dont les conséquences sont périlleuses d’un point de vue politique.
Il faut d’abord noter que la lutte des âges, qui peut régner dans le monde marchand et professionnel, s’arrête dès qu’on atteint les frontières du privé. Là-bas, c’est la compétition ; ici règnent la solidarité et l’entraide. Le grand souci des parents, c’est l’éducation et l’installation de leurs enfants ; le grand souci des enfants, c’est la vieillesse de leurs parents. Un « double circuit de transmission » (Claudine Attias-Donfut) s’est ainsi mis en place qui anime des relations mutuelles complexes et approfondies. La famille, même éclatée, individualisée, élargie — bref modernisée —, n’a pas perdu sa puissance de lien ; au contraire, jamais celui-ci n’a été aussi solide sur les trois repères objectifs dont on dispose : l’aide quotidienne, l’aide du réseau, l’aide financière. Sans doute tout n’est-il pas idyllique dans cette sphère, mais il règne un « nouvel esprit de famille », choisi et non imposé, que ne voient pas les prophètes de la lutte des âges.
Ou plutôt, certains d’entre eux le voient et souhaiteraient le briser par un prélèvement fiscal dissuasif. Pourquoi ? Parce que cet esprit serait socialement injuste, contraire à la seule véritable solidarité envisageable : celle de l’Etat redistributeur. Il est vrai qu’il existe une profonde fracture familiale, qui sépare ceux qui bénéficient de l’aide des proches et ceux qui en sont démunis. Lorsqu’il s’agit de « garder les enfants », de permettre une fin de mois difficile, de trouver le premier stage, de favoriser la première installation professionnelle et familiale, elle est souvent décisive, voire vitale ! Et la précarité vient souvent de cette absence.
Mais justement : pourquoi faudrait-il briser cette solidarité familiale par l’impôt ? Sans doute fait-elle de nous des « héritiers » (Thomas Piketty), mais n’est-ce pas dans ce lien familial métamorphosé que se trouvent les bornes les plus efficaces à l’hypercapitalisme et à la marchandisation généralisée ? A l’âge hypermoderne, la transmission (dont l’héritage fait partie), ce n’est plus le privilège d’Ancien régime, c’est le sens de la vie, la planche de salut ; et ce lien donne une perspective aux trajectoires existentielles au-delà de la compétition et du marché, au-delà même de la justice sociale. L’orientation politique à construire devrait davantage viser à pallier l’absence de solidarité quand elle fait défaut et à renforcer celles qui s’exercent déjà pour les rendre plus efficaces : « aider les sans-aide », d’abord ; et « aider les aidants », ensuite. C’est donc vers un schéma multisolidaire (A. Masson) qu’il faudrait s’orienter, où la solidarité publique accompagnerait la solidarité privée sans s’y substituer. Tabler sur le lien intergénérationnel, dans ce contexte de la nouvelle famille, ce n’est pas faire preuve de conservatisme, mais d’un progressisme prudent, attentif aux évolutions sociales, et sans doute plus efficace, même en termes d’équité.


Références : Claudine Attias-Donfut, Les solidarités entre générations, Nathan, 1995 ; Louis Chauvel, Le destin des générations, PUF, 1998 ; André Masson, Des liens et des transferts entre générations, EHESS, 2009 ; Thomas Piketty (et alii), « Inherited vs Self-Made Wealth : Theory & Evidence forme a Rentier Society », avril 2010, http://piketty.pse.ens.fr/fichiers/public/PikettyPostelVinayRosenthal%202010.pdf